Amnésie
Je me réveille soudainement dans un endroit bizarre rempli des gens. Je ne sais pas ce que je fais la, en fait, je ne sais même pas comment suis-je arrivée dans cette “boîte”. J'essaye de comprendre si c'est bien moi qui me déplace, ou bien cette “chose” dans laquelle je me trouvebouge.
Je tente de tendre la main, mais quelque chose d'invisible m'en empêche. Je pense que c'est une sorte de vitre énorme.
Je regarde à travers cette salle vitre et j'aperçois un paysage qui me terrifie. Je vois des boîtes qui marchent, de plus petites tailles que celle dans laquelle je me trouve moi-même. Elles ont des drôles des couleurs, je ne les reconnais pas toutes, juste quelques unes.
Ces boîtes contiennent des humains. C'est terrifiant, c'est comme si nous étions emprisonnés à l'intérieur d'une satanée de chose, d'un terrible monstre. Tout est très encombrés par ces boîtes qui se déplacent à une grande vitesse, plus grande même qu'un drolatique cheval pourrait atteindre. Après avoir regardé intensément durant une demie heure, j'aperçois derrière ces boîtes quelques châteaux géants entassés les uns contre les autres.
Il y a quelques arbres autour, un peu de verdure également. Ces majestueux châteaux appartiennent peut-être à un roi d'un autre monde, d'autres contrées différentes des miennes.
Je m'émerveille de tous ces majestueux châteaux, cela m'effraie en même temps.
Il y en a tellement, des châteaux, si imposants et cette sensation est amplifiée peut-être aussi par cette chose bizarre qui me porte plus loin encore, plus rapidement encore.
La boîte qui marche s'arrête de temps en temps et là, je réalise que certains humains sortent de cette bizarrerie, tandis que d'autres y sont introduits par la force de la vague, du moins c'est ainsi que je le perçois.
En même temps, j'observe confuse les habits des demoiselles et des messieurs. Les femmes sont vêtues des vêtements d'hommes, elles portent des pantalons, mais comment cela est-il possible?...Les hommes eux aussi sont habillés drôlement, ils sont coiffés des sortes des chapeaux d'une forme que je ne distingue pas vraiment, car je n'en a jamais rencontré des tels jusqu'à présent.
Dans quel pays suis-je arrivée, je ne comprends plus rien, à peine si je sais encore qui je suis.
Après avoir analysé chaque personne dans ce milieu mouvant dans lequel je me trouvais également, tout en continuant de m'émerveiller des cheveux de ces femmes et de ces hommes, de ces couleurs bizarres, de ces visages presque modifiés par des substances colorantes, je me retrouve d'un coup en train de m'analyser moi-même.
Je suis bien une fille, mais je suis tout de même vêtue d'habits d'homme.
Ai-je l'intention de me faire passer pour un jeune homme?,Je ne comprends pas pourquoi suis-je vêtue d'un pantalon si étroit et confectionné dans un tissu que je ne connais pas, d'une couleur si sombre...Et ces chaussures noires, ternes qui montent jusqu'aux genoux...Suis-je en train de me diriger vers des écuries? Ai-je l'intention de monter à cheval? Suis-je la fille d'un roi? Tout ce que je vois me rappelle un monde éloigné, en même temps je sens que c'est un monde dans lequel j'évolue à l'aise...
Je cherche du regard un duc, un noble, quelqu'un de connu, mais tout ce que je vois ce ne sont que des personnes tellement différentes des celles que je connaissais. Mais que sais-je encore? Je ne me souviens même plus ça.
Après une demie heure de plus, je sens sur ma jambe une espèce de vibration bizarre accompagnée d'un drôle de bruit. Quelque chose sonne! Je cherche à savoir qu'est-ce que c'est encore que cette diablerie et je sors de la poche de mon pantalon un truc d'une drôle de forme, on dirait une brique qui sonne. Les gens me regardent méchamment, mais j'ignore ce qu'est cette drôle de chose, encore moins comment la stopper.
Finalement elle s'arrête d'elle même, Dieu merci. Va savoir quel truc maléfique était encore cette petite brique qui tenait facilement dans ma paume.
Je ne sais pas encore vers quoi je me dirige, ni même comment je suis arrivée là. C'est un sorte de voyage bizarre, peut-être une sorcière m'a envoyé vers d'autres contrées tout en effaçant mes pensées. Drôle de situation!
Du coup, je vois que tous le monde s'échappe de cette boîte. Je me rends compte que moi aussi je peux en sortir et je m'extirpe de ma boîte. Je n'étais donc pas captive, c'était juste une “chose” qui te transporte d'un endroit vers un autre. Ou du moins c'est ainsi que je comprends les choses.
Je marche vers les autres gens et je suis heureuse de constater que je peux me faufiler parmi eux sans en éveiller leurs soupçons. Suis-je peut-être un espion du roi...Oui, je pense bien que c'est cela.
J'ai marché longtemps et je ne cessais de émerveiller de ces boîtes qui grouillaient autour de nous et qui de temps en temps sortaient des sons aigus. Je continuais de m'émerveiller des vêtements que les gens portaient, de ces châteaux géants que je voyais partout. Ils étaient peints avec des peintures maléfiques car certaines lettres et personnages peints sur châteaux bougeaient et parlaient un langage inconnu, peut-être essaient-ils d'ensorceler par des formules magiques les humains...
Les filles aux cheveux dorés et les garçons aux longs cheveux me rappelaient les princesses et les princes de mon monde, ou du moins de ce monde dont je pensais appartenir.
J'ai contourné les châteaux, les gens, j'ai trébuché parfois, mais je me suis levé à chaque fois. J'arrive d'un coup devant un château dans lequel tu pouvais voir ton reflet. Maintenant tout était comme du brouillard et même ce que je voyais, je ne pensais pas le voir réellement. Lorsque mes jambes semblaient me lâcher, j'aperçois soudainement quelque chose qui attire mon attention. Un bâtiment qui m'est familier.
Je rentre et d'un seul coup, je me souviens de tout: je suis arrivée au lycée...
P.S Textul de mai jos este varianta în limba franceză la "Amnezie".
Mulţumiri Luminiţei, altfel acest text nu ar fi fost pe blog...
Raluca Băceanu
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